Haies indigènes, haies vives
La nature vous manque? Que pensez-vous du retour à la biodiversité dans votre jardin?
En se promenant dans des zones résidentielles, nous avons trop souvent l’habitude de voir des haies mono spécifiques de thuyas, faux-cyprès ou laurelles taillées compact. Savez-vous qu’elles sont de véritables déserts écologiques?
D’une part, ces haies sont composées d’espèces exotiques moins bien adaptées à nos régions. D’autre part, elles se présentent généralement en monoculture et sont donc beaucoup plus sensibles aux maladies et aux ravageurs. Si une maladie, un champignon ou un insecte les attaque, la propagation est rapide, comme, par exemple, le bupreste qui s’en prend au thuya. En général, le premier réflexe est de traiter la haie avec des produits chimiques, ce qui aggrave la situation en appauvrissant la biodiversité.
L’effet inverse est aussi possible puisque la laurelle (Prunus laurocerasus) est au contraire trop bien adaptée. Cette plante prolifère partout au détriment de nos espèces indigènes. On parle alors de plantes néophytes invasives qui sont fortement déconseillées.(Plus d’informations sur www.infoflora.ch)
D’un point de vue économique, les haies mono spécifiques présentent une espérance de vie bien inférieure à une haie vive (haie composée de plusieurs espèces de plantes).
En optant pour une haie indigène, vous contribuerez à la densification du maillage écologique et bénéficierez ainsi d’une haie en bonne santé. Grâce à elle, les nuisibles se réguleront automatiquement favorisant un équilibre écologique. Cette approche plus « bio » de la haie permet aussi de créer des refuges indispensables pour les oiseaux, les petits animaux et les insectes qui ne trouvent plus d’abris dans nos régions. Sans oublier que ces types de plantes offrent un garde-manger varié pour les animaux. Dans certaines haies vives, on peut trouver plus de 60 espèces d’oiseaux différentes qui viennent s’y rassasier, contrairement à la laurelle visitée par 3 espèces uniquement.
Concernant l’aspect pratique, les haies indigènes demandent moins d’entretien puisque la taille plus libre se fait si nécessaire de novembre à mars, hors période de nidification.
Un autre avantage de la haie vive est son potentiel créatif! L’assemblage d’au moins 5 essences vous permettra des jeux de couleurs grâce aux feuillages, aux fruits, à la floraison ou encore à la couleur des bois. N’oublions pas les odeurs parfumées ainsi que la possibilité de cuisiner les fruits ou les fleurs de certaines espèces pour en faire des confitures ou des sirops. Avec la haie vive, vous vous sentirez dans un jardin naturel!
Il est vrai que la haie vive ne va pas vous cacher complètement après la chute des feuilles. Cependant vous pouvez préserver l’intimité de votre jardin en mélangeant des arbustes persistants (qui gardent leurs feuilles toute l’année (type houx, buis ou ifs)), des arbustes semi-persistants comme les troènes ou encore des arbustes marcescents qui gardent leurs feuilles sèches durant l’hiver. Il est également possible de faire grimper du lierre sur un support. Ses fleurs et ses baies sont très utiles pour la faune.
Si vous n’avez pas la place pour une haie, un arbuste isolé ou en petit groupe sera aussi efficace du point de vue écologique et esthétique.
Vous êtes convaincu? Profitez de l’automne ou du printemps pour planter vos haies, et n’hésitez pas à nous demander des conseils ou un devis gratuit!
Afin de vous aider à choisir au mieux les plantes qui vous conviennent, retrouvez très prochainement sur notre blog les descriptions d’arbres et d’arbustes idéaux pour la réalisation de belles haies indigènes!
Mille et un Jardins soutient et collabore avec l’association BirdLife Suisse, active dans la protection et la sauvegarde des oiseaux et de la nature en Suisse. Nous vous encourageons à aller visiter le site http://www.birdlife.ch/ et à devenir membre.
La nature vous en remercie.