Biodiversité dans le jardin – l’hôtel à insectes

Aujourd’hui, l’agriculture, l’utilisation de pesticides et d’herbicides et les pratiques forestières éliminent de nombreux habitats servant de sites de nidification aux insectes (souches d’arbres morts, buissons…). Notamment dû à cette disparition d’habitat, 40 % des espèces d’insectes sont menacées à travers le monde. Installer un hôtel à insectes dans son jardin permet d’accueillir de nombreuses espèces et de leur apporter abri et nourriture.

A l’image d’un véritable hôtel, l’hôtel à insectes se compose de plusieurs ‘chambres’ spécifiques, destinées à accueillir différentes variétés d’insectes, en fonction de leur besoin.

Un hôtel à insectes et une structure composée de rondins de bois, de briques, de paille, de tiges de bambou et de pots. La préférence est d’utiliser des matériaux naturels locaux, et d’y faire de nombreux trous pour favoriser l’installation des insectes.

L’hôtel à insectes attirent de nombreuses espèces d’insectes, et notamment des insectes ‘auxiliaires’, qui aident à la lutte contre d’autres espèces ravageuses dans le jardin ou qui participent à la pollinisation. Les pollinisateurs y sont nombreux : boudons des champs, syrphes, chrysopes verte, abeille charpentière violette, abeille solitaire, osmie bicolore, … Carabes, punaises, perce-oreilles, coccinelles et arachnides seront régulateurs de ravageurs, comme les pucerons. Plusieurs espèces de reptiles, comme le lézard des murailles et les orvets peuvent également coloniser cette structure. De multitudes espèces d’oiseaux y trouveront source de nourriture (insectes), ainsi que de petits mammifères.

Hôtel à insectes

On peut construire un hôtel à insectes soi-même, sans trop de difficulté. Il peut être placé n’importe où dans le jardin, à condition qu’il soit orienté au sud-est et soit à l’abri du vent. L’entretien dépendra surtout des matériaux utilisés. Si le bois est résistant aux intempéries, comme le mélèze, par exemple, il faudra simplement remplacer les matériaux comme la paille de temps en temps et enlever les toiles d’araignées qui peuvent éloigner les insectes.

Biodiversité dans le jardin – le mur en pierres sèches

Le mur en pierres sèches est une structure extrêmement riche en biodiversité. En effet, l’absence de mortier ou de ciment entre les pierres rend la structure plus naturelle et très attractive pour une grande variété d’espèces animales et végétales. De tels murs peuvent avoir différents rôles dans le jardin : mur de soutènement, de clôture ou bien pour la mise en place de terrasses, par exemple.

Les murs de pierres sèches constituent de véritables refuges pour une faune secrète, qui aime trouver abri entre les roches.

La valeur écologique d’un mur en pierres sèches n’est pas immédiate, prenant quelques années pour accueillir toutes les espèces qui en font leur domicile. Plusieurs reptiles s’y abriteront, comme le lézard des murailles et l’orvet, ainsi que de petits mammifères comme le hérisson et plusieurs espèces de mustélidés, comme l’hermine ou la belette. On y trouvera aussi beaucoup d’insectes : isopodes, punaises, coccinelles, fourmis, osmies, eumènes et bourdons lapidaires. Plus d’une centaine d’espèces différentes de papillons peuvent également y être observées : lycénidés, nymphalidés et piéridés notamment. Des gastropodes (maillot seigle, maillot avoine), des oiseaux (gobemouche gris, bouvreuil pivoine, huppé fascié), des batraciens (grenouille verte, salamandre noire et tachetée) y vivent aussi et y trouvent de la nourriture.

Murs en pierres sèches

De nombreuses espèces végétales coloniseront ce milieu rocheux et pauvre en nutriments : capillaire rouge, orpin, cétérach officinal, saxifrage, joubarbe, corydale jaune, … On peut compter aussi plus de 50 espèces de lichens différentes dans cette structure.

Construire un mur en pierres sèches requiert du savoir-faire. Il faut tout d’abord choisir des pierres assez plates. Ensuite, il faut établir une fondation en gravier sur laquelle les pierres seront posées. On peut alors commencer à empiler les pierres en les emboîtant au mieux. Il faut ensuite rajouter la chaille, des petits morceaux de pierres, entre les grosses pierres, pour stabiliser la structure. On s’assure que le mur devienne de moins en moins large en le montant pour assurer sa stabilité, comme une pyramide. Les risques d’écroulement sont très faibles si le mur est bien posé, pouvant subsister durant des décennies. Pour l’entretenir, on enlève les plantes envahissantes qui recouvrent trop le mur.

Biodiversité dans le jardin – le gazon fleuri

Un gazon fleuri est une bonne option si l’on veut remplacer un gazon conventionnel mais que l’on veut tout de même pouvoir piétiner, ou si l’endroit ne convient pas à une prairie fleurie. Les bienfaits écologiques de cette structure sont similaires à celle d’une prairie fleurie dans le jardin, et le gazon fleuri demande moins d’entretien et de dépense que la pelouse uniforme. C’est un milieu vivant qui offre refuge et nourriture pour les hôtes du jardin, au premier rang desquels les papillons, comme le demi-deuil, le citron et la mélitée du plantain, des pollinisateurs et d’autres insectes, comme le grillon champêtre. De nombreux oiseaux, comme le tarier des prés et le bruant ortolan y trouveront de la nourriture.

Gazon fleuri

Le gazon fleuri est composé d’un mélange entre plantes vivaces, comme le pâturin des prés ou l’ivraie vivace, et des graminées, comme l’agrostide commune et la crételle des prés. On y trouve également des trèfles (trèfle des prés), et des plantes à fleurs (marguerite, pâquerette, achillée, brunelle commune).

La plantation d’un gazon fleuri est similaire à celle d’une prairie fleurie (voir ci-dessus). Il faut préparer la terre en décapant et appauvrissant le sol. Il faut également plusieurs années pour qu’un gazon fleuri devienne un milieu intéressant pour la biodiversité. Cette structure ne nécessite ni d’arrosage, ni d’utilisation de produits phytosanitaires. Il faut principalement éliminer les espèces néophytes invasives et faire une tonte haute (8 cm) environ 6 à 10 fois par année.

Biodiversité dans le jardin – la prairie fleurie

La prairie fleurie est un habitat très important : plus de la moitié des espèces végétales de Suisse y vivent. Les prairies fleuries riches en espèces sont un lieu d’interactions entre d’innombrables espèces végétales et animales. Au cours des dernières décennies, 90 % des prairies fleuries en Suisse ont disparus. Leur protection et la création de nouvelles prairies fleuries s’avèrent essentielles pour la biodiversité.

La prairie fleurie est un ravissement pour les yeux et un habitat précieux pour les insectes et petits animaux. Dès lors que son cycle de vie est complet, elle est auto-suffisante grâce aux graines qui se re-sèment naturellement.

La prairie fleurie accueille des fleurs annuelles (coquelicots, bleuets), des vivaces (centaurées, marguerites, achillées) et des graminées (fétuques). La richesse des variétés qu’elle comporte lui donnera ses atouts indéniables pour favoriser la biodiversité. Elle attirera de nombreux insectes pollinisateurs, comme des abeilles sauvages, syrphes, bourdons, des papillons (azuré du serpolet, machaon), des ascalaphes, et tant d’autres. Divers oiseaux privilégient ce type d’habitat, comme le bruant ortolan, le tarier pâtre et le vanneau huppé. En plus d’offrir un habitat, de la nourriture et un site de reproduction pour plusieurs espèces d’animaux, la prairie fleurie protège le sol contre l’érosion, augmente sa fertilité, et stocke le carbone.

Une prairie fleurie

Pour mettre en place une prairie, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Premièrement, il faut choisir un lieu ensoleillé qui ne sera pas piétiné. Deuxièmement, en sachant que cette structure a besoin d’un sol pauvre en nutriment, il faut appauvrir le sol en le scarifiant. Idéalement, la plantation de graines de différentes fleurs et plantes se fera ensuite en automne, sauf pour certaines plantes, plus sensibles au gel, qui peuvent être plantées au printemps. Il ne restera plus qu’à attendre que les plantes poussent. Environ 5 ans seront nécessaires pour avoir une praire riche et esthétique.

L’entretien de ce milieu est très limité. Il n’est pas nécessaire de l’arroser. Il faut faucher la prairie en juin et en octobre, en ramassant la végétation fauchée pour maintenir un sol pauvre. Ce faisant, la prairie se ressème et le cycle continue.

Biodiversité dans le jardin – la cabane à hérisson

De nombreux hérissons périssent à cause de la circulation routière, de la disparition de haies ou des traitements chimiques des jardiniers et agriculteurs. Un lieu aménagé permettra au hérisson de se protéger des prédateurs (chats, chiens, renards) et aidera à préserver cet animal devenant trop rare. En 20 ans, on a vu une perte de deux tiers de sa population. Les hérissons sont pourtant très utiles pour contrôler la population d’animaux nuisibles dans les jardins, en se nourrissant de limaces, perce-oreilles, hannetons, sauterelles et autres petits animaux qui peuvent ravager certaines plantes du jardin ou du potager. Dans des conditions naturelles, le hérisson hiberne sous des tas de branches ou de feuilles. Mais si de tels milieux ne conviennent pas dans votre jardin, la cabane à hérisson est une bonne alternative.

Une cabane à hérisson

La cabane doit être placée dans un endroit à l’abri du vent, isolé et calme, à côté d’une haie, par exemple. Une simple caisse en bois retournée peut faire l’affaire, mais il est conseillé de bien la fixer pour qu’elle soit stable. Il est important de rajouter des cailloux ou du gravier sous la cabane pour permettre le drainage de l’eau. On garnira la cabane de feuilles mortes sèches ou de paille. Le hérisson y apportera lui-même d’autres matériaux qu’il trouvera aux alentours (tas de feuilles et branches) pour construire son nouvel abri. Les femelles hérissons utiliseront la cabane pour mettre aux mondes les jeunes si la cabane est bien entretenue.

Un jardin naturel peut permettre de réussir à donner envie au hérisson de s’installer au jardin et de lui proposer un emplacement sécurisé tout au long de l’année.

Le hérisson servira de régulateur des parasites de votre jardin, et remplacera les produits chimiques qui nuisent à la santé des plantes et des animaux du jardin (dont les hérissons eux-mêmes).

Biodiversité dans le jardin – le plan d’eau

On ne pense pas souvent aux bienfaits écologiques que peut ajouter un bassin d’eau dans le jardin en apportant une diversité d’espèces aquatiques et une source d’eau pour les autres.

Un bassin bien entretenu est un milieu attractif pour une grande variété de faune. Les insectes aquatiques s’y installeront, comme le dytique, le notonecte et le gerris. Des larves d’insectes s’y développeront : moustiques, éphémères et libellules. On y trouve aussi des mollusques, comme la lymnée ou la planorbe, des amphibiens, comme le triton alpestre, la salamandre tachetée, ou la rainette verte, et des reptiles, comme la couleuvre à collier. De plus, le plan d’eau servira également de source d’eau pour les habitants du jardin qui viendront y boire, comme le hérisson, ou la musaraigne, par exemple. Il attirera des oiseaux, comme le héron cendré ou le canard colvert.

Etangs

Un plan d’eau bien aménagé comporte des plantes de berges, des plantes flottantes et des plantes immergées. Il est primordial de privilégier des pantes indigènes, et éviter à tout prix les plantes invasives comme la petite lentille d’eau ou l’élodée du Canada, qui vont très rapidement envahir le bassin et en réduire la biodiversité. On préférera ainsi la menthe aquatique, la massette à large feuille, la laîche élevée ou l’iris des marais pour les berges. A la surface, il est mieux d’installer des nénuphars ou des lotus, et comme plantes immergées, le rubanier d’eau et l’hottonie des marais.

Un bassin est un véritable petit écosystème où il est facile de favoriser une riche biodiversité.

Avant d’installer un plan d’eau, on choisira un endroit semi-ombragé. Pour construire un bassin, il faut premièrement le creuser selon les délimitations choisies, et d’une profondeur d’au moins 60 cm, en s’assurant que la surface du bassin soit horizontale. Ensuite, on creusera une tranchée tout autour du bassin et on installera des bandes géotextiles et une bâche étanche au fond. Le bassin rempli d’eau, on peut attendre quelques jours pour que la terre se comprime, avant de remplir la tranchée avec de la terre, des pierres ou des dalles pour enterrer la bâche.

Un système de filtration d’eau est nécessaire pour l’entretien du bassin. Il faudra aussi occasionnellement enlever les plantes envahissantes à la surface de l’eau qui font ombre aux autres plantes. Les feuilles mortes peuvent aussi acidifier l’eau et doivent être enlevées.

Biodiversité dans le jardin – le tas de bois/souches

Un simple tas de branches peut avoir un impact majeur sur la biodiversité présente dans un jardin. Petites et grosses branches, souches, restes de bois forment un tas. On peut aussi rajouter des feuilles mortes et du paillage au fond du tas pour y créer un site de ponte.

Pour le construire, il est préférable de choisir un endroit ensoleillé, sur lequel des branches sont posées les unes sur les autres en alternant leur taille pour créer des espaces. La taille du tas de bois ne dépassera pas 1m50 au risque que le poids de la structure écrase les espaces destinés à la faune.

Tas de branches

Le tas de bois, comme le murgier, attirera de nombreux reptiles qui viennent se réchauffer sur le bois chauffant au soleil : lézard vivipare, coronelle lisse et orvet fragile peuvent apparaître. Le bois chauffe même plus rapidement que la pierre, ce qui rend cet habitat particulièrement attractif. Le tas de bois sert aussi de refuge, de protection, de site de ponte et d’hivernage pour une faune diverse. Les petits mammifères, comme le hérisson, s’y abrite pendant l’hibernation, ainsi que la belette et l’hermine qui y trouvent de la nourriture. Même certaines espèces d’oiseaux s’y retrouvent, comme le rouge-gorge, le troglodyte mignon et l’accenteur mouchet. Ils utilisent cette structure comme abri et comme source de matériaux pour la création de leurs nids. Ce milieu est aussi très riche en nutriments, avec une abondance de limaces, cloportes et de larves d’insectes, ainsi que plusieurs espèces de mousses, de lichens et de champignons.

L’entretien nécessite de rajouter du bois et des branches au fil des années à cause de la décomposition des branches du tas. Cette lente décomposition contribue d’ailleurs à la fonction de cette structure, en rendant à la terre des nutriments. Il est également nécessaire d’éliminer la végétation envahissante qui fait de l’ombre à la structure.

Biodiversité dans le jardin – la haie vive

La haie vive est une structure composée de plusieurs arbres et arbustes différents : arbustes à feuilles persistantes comme le laurier du Portugal, arbustes à baies comme le houx, arbustes à fleurs comme le lilas, ou arbustes à feuilles caduques comme le hêtre pourpre. Une haie vive peut également contenir des conifères, par exemple cyprès ou genévriers. La diversité des espèces dans une haie la rend moins sensible aux maladies et plus résistante à la sècheresse, elle s’adapte donc mieux aux pressions environnementales qu’une haie constituée que d’une seule espèce. Intégrer des espèces indigènes est important : frêne commun, charme commun, alisier blanc, sorbier domestique, noisetier, néflier, par exemple.

Haie vive

Espèces favorables aux oiseaux

Cette structure offre ainsi des variations saisonnières et abrite une faune variée. Les haies vives sont des garde-manger pour de nombreux oiseaux mangeant les baies, comme la fauvette à tête noire, la mésange bleue et charbonnière, la bergeronnette grise, … Les arbustes à fleurs attirent un grand nombre d’insectes pollinisateurs hyménoptères (halictes, bourdons, ichneumons) et diptères (muscidés, calliphorines). Ainsi, une haie vive peut compter plus d’une centaine d’espèce d’oiseaux et plus d’un millier d’espèces d’insectes et d’invertébrés. On peut y trouver également des petits mammifères comme le muscardin, le lérot ou la musaraigne commune, ainsi que des reptiles et amphibiens, comme le lézard des souches ou le crapaud commun. La haie vive représente un refuge, lieu de reproduction, d’hivernage ou de transition pour toutes ces espèces.

Contrairement à la haie uniforme, la haie vive offre des variations saisonnières, résiste mieux aux maladies et abrite une faune variée.

Une haie vive requiert peu d’entretien : une légère taille une fois par année suffit. Il est aussi important de garder entre 50 cm et un mètre entre chaque arbuste, lors de la plantation, pour permettre une meilleure croissance.

Biodiversité dans le jardin – l’arbre fruitier

L’arbre fruitier représente une autre structure importante qui favorise le développement de la biodiversité dans un jardin. Une multitude d’espèces fruitières existent : pommier, poirier, cerisier, prunier sont les plus communes, mais il y a également des espèces plus rares comme le figuier, le cognassier et l’abricotier, par exemple. Chaque espèce d’arbre fruitier va attirer des espèces animales particulières.

Un pommier

Un arbre fruitier offre de la nourriture, des abris et lieux de reproduction ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux, comme les merles, les grives ou les étourneaux. Les arbres vieillissants ou morts sont encore plus une source d’habitats : chouette Chevêche et rougequeue à front blanc, par exemple. Des mammifères y trouveront également un abri, comme la chauve-souris arboricole, le loir gris et le lérot.

Dès sa plantation jusqu’à sa décomposition complète, l’arbre fruitier offre nourriture, abris, lieux de reproduction et d’hivernage à un grand nombre d’espèces animales, végétales (mousses, lichens) et de champignons.

Une myriade d’insectes pollinisateurs, telles les abeilles, les guêpes (hyménoptères) et les mouches (syrphidés), seront attirées par l’arbre fruitier, sans compter les nombreux coléoptères. La multitude de cavités dans les arbres, trous, fissures et espaces dernière leur écorce accueille aussi des gastropodes (escargots, limaces), des champignons, des lichens et des mousses. Comme tout autre arbre, son rôle écologique est aussi d’absorber du CO2 et d’offrir un milieu ombragé dans le jardin.

L’entretien d’un arbre fruitier inclut la taille chaque année, surtout durant les premières années, pour assurer une bonne productivité et un bon équilibre entre les fruits et les feuilles de l’arbre. Dépendamment de l’espèce, un fruitier se taille en automne ou au printemps juste avant l’arrivée des bourgeons.

Biodiversité dans le jardin – le murgier

Un murgier est une structure minérale, composée de pierres de diverses tailles (entre 20 et 40 cm) pour un total de deux à cinq mètres cubes, et une hauteur entre 80 et 120 cm. Les pierres peuvent provenir de champs, de pâturages, de rivières, ou de carrières et gravières. Un unique tas de pierres assez large, ou un ensemble de tas plus petits, séparés par une vingtaine de centimètres, peuvent faire l’affaire.

Cette structure attirera de nombreuses espèces animales : des reptiles comme le lézard vivipare, l’orvet fragile ou la vipère aspic ; des insectes comme beaucoup de papillons (par exemple l’apollon) ; et des petits mammifères comme la belette, ou le mulot. Le murgier offre à toutes ces espèces des cachettes, des places au soleil, des sites de pontes, ou des lieux d’hivernage.

Des plantes basses, rampantes, comme le lierre, peuvent partiellement recouvrir les pierres. Des îlots de végétation herbacée apparaîtrons entre les pierres.

Un murgier

Pour mettre en place un murgier, la meilleure méthode est de creuser un trou d’une profondeur de 80 – 100 cm, et de le remplir de 10 cm de sable et de gravier, avant d’empiler les pierres dans le reste du trou. En laissant des espaces horizontaux entre chaque pierre, des abris apparaissent pour les animaux qui vont s’y installer. Une autre méthode est de simplement empiler les pierres les unes sur les autres, à même le sol, en créant des interstices de quelques centimètres de largeur. Dans les deux cas, il est pertinent de créer une zone de transition de 50 cm autour du murgier, comme une bande herbeuse par exemple. Sa position dans une zone ensoleillée est importante. La période de construction se fait en général de novembre à mars, même si cela est possible d’en installer un toute l’année. L’entretien reste minimal : il suffit de dégager le murgier de plantes qui pourraient lui faire de l’ombre, et d’entretenir la bande herbeuse autour.