Biodiversité dans le jardin – le tas de bois/souches

Un simple tas de branches peut avoir un impact majeur sur la biodiversité présente dans un jardin. Petites et grosses branches, souches, restes de bois forment un tas. On peut aussi rajouter des feuilles mortes et du paillage au fond du tas pour y créer un site de ponte.

Pour le construire, il est préférable de choisir un endroit ensoleillé, sur lequel des branches sont posées les unes sur les autres en alternant leur taille pour créer des espaces. La taille du tas de bois ne dépassera pas 1m50 au risque que le poids de la structure écrase les espaces destinés à la faune.

Tas de branches

Le tas de bois, comme le murgier, attirera de nombreux reptiles qui viennent se réchauffer sur le bois chauffant au soleil : lézard vivipare, coronelle lisse et orvet fragile peuvent apparaître. Le bois chauffe même plus rapidement que la pierre, ce qui rend cet habitat particulièrement attractif. Le tas de bois sert aussi de refuge, de protection, de site de ponte et d’hivernage pour une faune diverse. Les petits mammifères, comme le hérisson, s’y abrite pendant l’hibernation, ainsi que la belette et l’hermine qui y trouvent de la nourriture. Même certaines espèces d’oiseaux s’y retrouvent, comme le rouge-gorge, le troglodyte mignon et l’accenteur mouchet. Ils utilisent cette structure comme abri et comme source de matériaux pour la création de leurs nids. Ce milieu est aussi très riche en nutriments, avec une abondance de limaces, cloportes et de larves d’insectes, ainsi que plusieurs espèces de mousses, de lichens et de champignons.

L’entretien nécessite de rajouter du bois et des branches au fil des années à cause de la décomposition des branches du tas. Cette lente décomposition contribue d’ailleurs à la fonction de cette structure, en rendant à la terre des nutriments. Il est également nécessaire d’éliminer la végétation envahissante qui fait de l’ombre à la structure.