Biodiversité dans le jardin – le murgier
Un murgier est une structure minérale, composée de pierres de diverses tailles (entre 20 et 40 cm) pour un total de deux à cinq mètres cubes, et une hauteur entre 80 et 120 cm. Les pierres peuvent provenir de champs, de pâturages, de rivières, ou de carrières et gravières. Un unique tas de pierres assez large, ou un ensemble de tas plus petits, séparés par une vingtaine de centimètres, peuvent faire l’affaire.
Cette structure attirera de nombreuses espèces animales : des reptiles comme le lézard vivipare, l’orvet fragile ou la vipère aspic ; des insectes comme beaucoup de papillons (par exemple l’apollon) ; et des petits mammifères comme la belette, ou le mulot. Le murgier offre à toutes ces espèces des cachettes, des places au soleil, des sites de pontes, ou des lieux d’hivernage.
Des plantes basses, rampantes, comme le lierre, peuvent partiellement recouvrir les pierres. Des îlots de végétation herbacée apparaîtrons entre les pierres.
Un murgier
Pour mettre en place un murgier, la meilleure méthode est de creuser un trou d’une profondeur de 80 – 100 cm, et de le remplir de 10 cm de sable et de gravier, avant d’empiler les pierres dans le reste du trou. En laissant des espaces horizontaux entre chaque pierre, des abris apparaissent pour les animaux qui vont s’y installer. Une autre méthode est de simplement empiler les pierres les unes sur les autres, à même le sol, en créant des interstices de quelques centimètres de largeur. Dans les deux cas, il est pertinent de créer une zone de transition de 50 cm autour du murgier, comme une bande herbeuse par exemple. Sa position dans une zone ensoleillée est importante. La période de construction se fait en général de novembre à mars, même si cela est possible d’en installer un toute l’année. L’entretien reste minimal : il suffit de dégager le murgier de plantes qui pourraient lui faire de l’ombre, et d’entretenir la bande herbeuse autour.