Biodiversité dans le jardin – la prairie fleurie

La prairie fleurie est un habitat très important : plus de la moitié des espèces végétales de Suisse y vivent. Les prairies fleuries riches en espèces sont un lieu d’interactions entre d’innombrables espèces végétales et animales. Au cours des dernières décennies, 90 % des prairies fleuries en Suisse ont disparus. Leur protection et la création de nouvelles prairies fleuries s’avèrent essentielles pour la biodiversité.

La prairie fleurie est un ravissement pour les yeux et un habitat précieux pour les insectes et petits animaux. Dès lors que son cycle de vie est complet, elle est auto-suffisante grâce aux graines qui se re-sèment naturellement.

La prairie fleurie accueille des fleurs annuelles (coquelicots, bleuets), des vivaces (centaurées, marguerites, achillées) et des graminées (fétuques). La richesse des variétés qu’elle comporte lui donnera ses atouts indéniables pour favoriser la biodiversité. Elle attirera de nombreux insectes pollinisateurs, comme des abeilles sauvages, syrphes, bourdons, des papillons (azuré du serpolet, machaon), des ascalaphes, et tant d’autres. Divers oiseaux privilégient ce type d’habitat, comme le bruant ortolan, le tarier pâtre et le vanneau huppé. En plus d’offrir un habitat, de la nourriture et un site de reproduction pour plusieurs espèces d’animaux, la prairie fleurie protège le sol contre l’érosion, augmente sa fertilité, et stocke le carbone.

Une prairie fleurie

Pour mettre en place une prairie, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Premièrement, il faut choisir un lieu ensoleillé qui ne sera pas piétiné. Deuxièmement, en sachant que cette structure a besoin d’un sol pauvre en nutriment, il faut appauvrir le sol en le scarifiant. Idéalement, la plantation de graines de différentes fleurs et plantes se fera ensuite en automne, sauf pour certaines plantes, plus sensibles au gel, qui peuvent être plantées au printemps. Il ne restera plus qu’à attendre que les plantes poussent. Environ 5 ans seront nécessaires pour avoir une praire riche et esthétique.

L’entretien de ce milieu est très limité. Il n’est pas nécessaire de l’arroser. Il faut faucher la prairie en juin et en octobre, en ramassant la végétation fauchée pour maintenir un sol pauvre. Ce faisant, la prairie se ressème et le cycle continue.